©Baroquiades L’année terrible
©Baroquiades Une saison 2019/2020 interrompue (ou plutôt suspendue, certains concerts ayant pu être reportés) dès la mi-mars, la plupart des festivals d’été annulés (ou données en format adapté, et dans le respect strict des gestes sanitaires, qui ont généralement conduit à limiter la durée des concerts, en plus de l’assistance), une petite lueur d’espoir à la rentrée (qui a notamment permis la création scénique française du rare Crésus de Keiser) et puis à nouveau le confinement, qui implique la fermeture de toutes les salles de spectacle jusqu’au moins début décembre… Avec évidemment une grosse incertitude sur leur réouverture effective. Pour la musique, et la culture en général, 2020 aura vraiment été une année terrible !
Nous ne débattrons évidemment pas ici du bien-fondé des mesures restrictives prises par les pouvoirs publics, en France ou à l’étranger, et qui ont parfois déclenché de vifs échanges sur les réseaux sociaux. Force est de reconnaître que la lutte contre un virus que l’on connaît mal, et dont la contagiosité est très élevée, impose d’élémentaires précautions. La tenue de quelques concerts durant l’été et au début de l’automne avait cependant montré que le monde du spectacle vivant était capable de s’adapter à ces mesures, et de produire des concerts dans le respect des gestes sanitaires, tant en France que chez nos principaux voisins.
Aussi nos pensées solidaires vont-elles aux artistes, chanteurs et musiciens, aux collaborateurs techniques et aux producteurs, dans la période difficile qu’ils traversent. On peut évidemment se féliciter que les pouvoirs publics français aient cette fois prévu des mesures de soutien au monde de la culture (même si ces aides sont parfois jugées insuffisantes : dans certains pays il n’existe aucune aide…). Mais pour les artistes comme pour les amateurs, ces aides ne sauraient remplacer le plaisir d’un concert ou d’une représentation dans une salle.
Il faudra pourtant nous en satisfaire au cours des prochaines semaines, en se reportant sur les moyens qu’Internet met désormais à notre disposition pour suivre des productions désormais données à huis clos (quand elles n’ont pas été purement et simplement annulées...). Profitons-en également pour redécouvrir les enregistrements accumulés dans nos discothèques, ou disponibles sur les plates-formes spécialisées. Et maintenons le lien avec des artistes que nous ne pouvons désormais plus féliciter de vive voix à la sortie d’une représentation ou d’un concert.
Le tout en espérant que la situation sanitaire se rétablisse, et nous permette de retrouver dès début décembre le chemin des salles de concert, d’opéras et d’expositions.
Merci encore à vous pour votre fidélité, et prenez soin de vous en attendant ces jours meilleurs.
Le Rédacteur en chef,