©Baroquiades De sombres auspices
©Baroquiades Après une timide et furtive ouverture de la saison 2020/2021, en septembre et début octobre derniers, les productions de spectacles vivants sont à nouveau devenus inaccessibles au public. Cette interdiction, qui a frappé les salles françaises mi-octobre, s’est généralisée ces dernières semaines dans la plupart des pays européens, à l’exception notable de l’Espagne et du Portugal. L’année 2021 s’ouvre ainsi sur de bien sombres auspices pour un monde culturel déjà rudement éprouvé en 2020...
Aussi nos traditionnels vœux se dirigent tout naturellement, après l’indispensable santé de nos fidèles lecteurs, au souhait de la réouverture des lieux culturels, impatiemment attendue par les artistes comme par les amateurs. Dans ce contexte particulièrement difficile, le monde culturel a montré qu’il savait s’adapter, en mettant à profit les technologies numériques. Plusieurs productions ont ainsi pu être « sauvées » d’un triste naufrage, grâce à une diffusion sur Internet et sur les chaînes culturelles spécialisées. Parfois, des journalistes ont été admis en salle pour témoigner plus directement des représentations. Nous remercions au passage les directeurs qui nous ont offert ce petit privilège, toujours étroitement encadré dans un strict respect des mesures sanitaires.
La fidélité du public, la persévérance des maisons d’opéra et des salles de concert à maintenir certaines productions, la poursuite de certains enregistrements témoignent cependant que la culture musicale n’est pas morte. Nul doute que lorsque les restrictions seront levées (en fonction de l’avancement des campagnes de vaccination ?), le public retrouvera avec joie le chemin des salles de concerts et d’opéras, tout comme celui des musées et des expositions. La détérioration actuelle de la situation sanitaire semble toutefois encore repousser cette échéance, sur laquelle nous n’avons désormais aucune visibilité.
Aussi, prenez soin de vous et de vos proches. Et merci encore pour votre fidélité, en attendant des jours meilleurs,
Le Rédacteur en chef,