Carton plein !

Après les incertitudes et les annulations de la période Covid, et même si l’épidémie n’est pas tout à fait terminée, nous renouons avec des saisons complètes dans lesquelles l’offre de musique baroque s’avère particulièrement enthousiasmante.

Pour ne parler que des productions de ce trimestre, et en commençant par les opéras, réjouissons-nous tout d’abord de ce que la production de Daphnis et Alcimadure, préparée de longue date par Jean-Marc Andrieu et empêchée par le Covid, puisse enfin voir le jour (au théâtre de Montauban puis au Capitole de Toulouse). Toujours dans le répertoire français, nous recensons au TCE une Iphigénie en Aulide de Gluck, rarement donnée, suivie quelques jours plus tard de la reprise de la version de 1749 du Zoroastre de Rameau (voir dans ces colonnes le compte-rendu du concert de Tourcoing). A Versailles, après le rare Echo et Narcisse du même Gluck, nous pourrons assister à un David et Jonathas de Charpentier en version scénique. Versailles qui, au passage, met à l’affiche pas moins de onze opéras en version scénique durant la saison… Le baroque européen est également bien représenté. Tout d’abord Haendel, avec une Sémélé à Lille, une Alcina à Nantes-Angers Opéra et un Ariodante au TCE. Le XVIIème siècle sera présent à travers un Orfeo de Monteverdi à Versailles, qui nous propose également une reprise de la très belle production de La finta pazza de Sacrati (voir la chronique de la représentation de Dijon dans ces colonnes). Toujours dans le répertoire italien du XVIIème, notons aussi une nouvelle production de l’Eliogabalo de Cavalli chez nos voisins suisses, à l’Opéra de Zurich.

La musique sacrée est également largement présente, à travers des créations ou des reprises : les Vêpres à la Vierge de Monteverdi à l’Opéra de Massy ; et à Versailles : le Te Deum de Charpentier et le Requiem de Gilles, les Splendeurs sacrées à l’italienne, la Grande messe festive pour Salzbourg de Muffat, l’Oratorio de Noël de Bach ou encore le Messie de Haendel. Ajoutons-y encore les musiques de cour, avec les Festins royaux du mariage du comte d’Artois et le Sacre royal de Louis XIV, à Versailles bien sûr. Enfin Mozart sera particulièrement à l’honneur, avec la venue à Versailles de la trilogie Da Ponte (Les NocesDon Juan - Cosi) dans la version mise en scène par Ivan Alexandre, la reprise de La flûte enchantée en version française (Versailles), des Noces de Figaro à Garnier et une Clémence de Titus à Rouen.

Formons aussi le vœu que cette offre abondante et de qualité incite le public à retrouver en nombre le chemin des salles, après deux années de privations. Et merci pour votre fidélité à BaroquiadeS, qui va fêter prochainement ses sept années d'existence.

Le Rédacteur en chef,



Publié le 11 oct. 2022 par Bruno Maury