Molière en musiques

Molière en musiques ©Exposition Molière en musiques - BnF/ Bibliothèque-musée de l’Opéra, Palais Garnier, Paris 9ème
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«Il n’y a rien qui soit nécessaire aux hommes que la danse » (Le Bourgeois gentilhomme, acte I, scène 2)

2022, année Molière ! En effet Jean-Baptiste Poquelin est baptisé le 15 janvier 1622 à Paris. Et meurt, à son domicile, le 17 février 1673, après la quatrième représentation du Malade imaginaire. Chacun de nous l’a croisé au moins une fois dans sa vie. Les plus anciens se souviendront du « 500 Francs Molière » émis par la Banque de France à partir de 1960. Approché de plus près lors des années collège grâce à diverses pièces étudiées (Les Fourberies de Scapin, Les précieuses ridicules, Les Femmes savantes, Le Bourgeois gentilhomme ou encore Tartuffe,…). Certains auront applaudi l’une de ces comédies à la Comédie française ou à l’Opéra royal de Versailles… D’autres en auront visionné diverses adaptations cinématographiques. Ou encore cette fresque (sortie en 1978) : Molière, ou la vie d'un honnête homme. Ariane Mnouchkine y conte la vie du dramaturge et comédien, de ses modestes débuts à ses jours de gloire… Nous connaissons le portrait dû au pinceau de Pierre Mignard (1612-1695) ou l’huile sur toile d’Antoine Coypel (1661-1722). Sans compter la célèbre estampe de Claude Simonin (1635?-1721) qui présente « Le vray Portrait de Mr de Molière en habit de Sganarelle » (vers 1660).

Ne dit-on pas qu’il est l’auteur français le plus lu et le plus représenté ? Que la langue française est baptisée « la langue de Molière » ? Que ses pièces ont une dimension quasi intemporelle ? Que la typologie des personnages (avare, cocu, jaloux,…) a valeur universelle ?

Molière a eu une vie foisonnante. Il sillonnait les routes du Royaume avant de connaître le triomphe à la ville puis à la cour. Et pourtant, nous ne savons presque rien du personnage. Nous ne possédons aucun manuscrit hormis quelques dizaines d’actes notariés signés de sa main.

Diverses expositions proposées permettent d’approcher ce personnage de stature nationale. Notamment celles qui lui sont consacrées tout au long de cette année. Expositions passées. « Molière, la fabrique d’une gloire nationale » à Versailles (Espace Richaud, de janvier à avril dernier) que nous avions eu l’occasion de parcourir. Nous y découvrons divers supports mettant en valeur la vie de l’artiste : éditions anciennes et modernes, archives, manuscrits, relevés de mises en scène, esquisses préparatoires, photographies de plateau, photogrammes, mais aussi peintures, sculptures, dessins, aquarelles, et autres décors et costumes... Ou encore « Molière en costumes » (Centre National du Costume de Scène à Moulins, de mai à novembre) : costumes, maquettes, photographies et captations audiovisuelles. La comédie-ballet (genre dramatique mêlant musique, chants et danses) inventé par Molière avec la complicité de Jean-Baptiste Lully (1632-1687), de Marc-Antoine Charpentier (1643-1704) et du chorégraphe, maître de ballet Pierre Beauchamps (1631-1705) y tient toute sa place et permet de faire le lien avec la présente exposition de l’Opéra de Paris. Cette dernière propose d’explorer la place de la musique dans son œuvre. Egalement les influences qu’il a exercées sur ses successeurs.

Musique et danse ont la part belle dans l’œuvre de Molière. Douze comédies et une tragédie (Psyché) contiennent des intermèdes de chants et de ballets. « Le lien étroit entre Molière et la musique a souvent été occulté au cours des siècles passés (…). Pourtant au XVIIème siècle l’interdépendance entre les arts n’est pas exceptionnelle : la musique et le ballet se trouvent souvent étroitement associés au théâtre, en particulier dans les ballets de cour, très prisé parmi la noblesse jusqu’à la fin des années 1660. (…) Le nouveau genre de la comédie-ballet (…) confère à cette union des arts une dimension de théâtre total, qui contribue à la naissance de l’opéra français dans les années 1670. » (Laurence Decobert, in Chroniques de la BnF n°95, septembre/décembre 2022).

Dans une scénographie aux murs jaunes, l’exposition se divise en trois parties. Pour commencer, l’invention de la comédie-ballet avec l’évocation des fêtes de cour très prisées par Louis XIV (1638-1715). La mutation des pièces de Molière au cours des siècles suivants. La troisième section s’intéresse au renouveau de ces pièces durant les soixante dernières années. Le regain pour la musique baroque n’y étant pas étranger !

17 août 1661. Le surintendant des Finances Nicolas Fouquet (1615-1680) offre, dans le parc de son château de Vaux-le-Vicomte, une fête en l’honneur de Louis XIV. Feux d’artifice, représentations théâtrales sont notamment au programme des réjouissances. Les Fâcheux, comédie-ballet en trois actes et en vers y est présentée. Le spectacle plait particulièrement au roi. La semaine suivante, il convie la troupe de Molière à la jouer à Fontainebleau. La passion de Louis XIV pour la danse entraînera un renouvellement du genre. Par la suite, le roi commandera toutes les comédies-ballets. Molière propose rapidement ce nouveau genre de spectacle dans son théâtre parisien, le roi lui ayant accordé le privilège de s’installer au Palais Royal. Ainsi le public (composé de bourgeois et de nobles) se familiarise-t-il avec le mélange des genres. Les Fâcheux sont représentés à nouveau durant les Plaisirs de l’Ile enchantée, le 11 mai 1664. Le roi parait, suivi des princes, ducs, comtes et marquis. La foule des privilégiés admire les Grands mêlés aux comédiens. Mais les comédiens de la troupe de Molière sont particulièrement applaudis. Témoins de cette époque, sont exposés différents ouvrages dont une édition originale de Les Fâcheux, comédie de J. B. P. Molière. Représentée sur le théâtre du Palais Royal, publiée en 1662 par J. Guignard et fils. Ou Le Mariage forcé, ballet du Roy. Dansé par sa Majesté le 29.jour de janvier 1664, livret publié à Paris par R.Ballard.

Egalement une série dessins, pierre noire dont certains sont anonymes. Tous publiés vers 1700. Ainsi en est-il des Plaisirs de l’Isle enchantée. Le premier présentant la bande de hautbois de l’entrée des quatre Saisons. Ou le comédien La Thorillière (1626-1680), habillé en automne, défilant sur un chameau. Ce qui émerveilla les spectateurs !


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Les Plaisirs de l’Ile enchantée. Première journée, Entrée des quatre Saisons (7 mai 1664) : l’Automne. Le sieur La Thorillière sur un chameau, vers 1700, Dessin, pierre noire © BnF, département des Estampes et de la photographie. (Photo JMB)

François Chauveau (1613-1676) représente (encre brune et lavis brun, contours repoussés à la pointe) lui aussi cette entrée. Le Printemps apparait sur un fringant cheval ; l’Eté est monté sur un éléphant couvert d’une riche housse. Si l’Automne, nous l’avons dit, défile sur un chameau, l’Hiver ferme la marche des saisons sur un ours. Une estampe du graveur lorrain Israël Silvestre (1621-1691), planche hors texte : Seconde journée : Théâtre (…) sur lequel la comédie et le ballet de la Princesse Elide furent représentés (imprimerie royale, réédition de la relation de la fête, 1673). Nous y voyons le décor éphémère conçu par Carlo Vigarani (1637-1713), ingénieur puis intendant des plaisirs du roi jusqu’en 1690. Il conçut, pour cette fête, d’importantes machineries dans le parc de Versailles alors que le château n’était encore qu’à l’état de projet.

Des partitions manuscrites. Rappelons que les musiques des comédies-ballets n’ont pas été imprimées au XVIIème siècle, au contraire des textes de Molière. Les partitions de Lully sont des copies d’André Danican Philidor (1652-1730), bibliothécaire et copiste de Louis XIV : le Ballet des Muses, dansé devant le Roy a St Germain en Laye en 1666. Fait par Mr de Lulli Surintend.t de le Musique de la Chambre ou Le Bourgeois gentil-homme. Comédie-ballet donné par le Roy à toute sa Cour dans le Chasteau de Chambord au mois d’octobre 1670, fait par Monsieur de Lully Sur Intendant de la Musique du Roy et le sieur Molliere (vers 1690).

1672. Rupture entre Lully et Molière. Ce dernier fait appel à Marc-Antoine Charpentier, alors maître de musique de la duchesse de Guise, pour collaborer à sa dernière comédie-ballet, Le Malade imaginaire. La partition manuscrite autographe est exposée. Raoul Roger Feuillet (vers 1660-1710) est un danseur, chorégraphe et maître à danser, inventeur d'un système de notation de la danse. Il publie chaque année un recueil contenant des danses de bal et des entrées de ballets en vogue. Ici, une double page de la « Sarabande espagnole » (pour un homme) de L’Amphitrion dans un Recueil de danses paru, en 1700, chez l’éditeur Michel Brunet (1672-1745). Elles proviennent d’un ouvrage aux armes de la duchesse de Bourgogne qui participait régulièrement aux divertissements de la cour.


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Raoul Auger Feuillet (vers 1660-1710), « Sarabande espagnole » du Bourgeois gentilhomme dans Recueil de dances, Paris, l’auteur Michel Brunet, 1700, Reliure en maroquin rouge aux armes de la duchesse de Bourgogne © BnF, Réserve des Livres rares (photo JMB)

Un manuscrit d’un autre ordre fournit des informations sur l’état des dépenses « aujourd’hui, Marly 20è jour de septembre 1672 ». Une guitare à cinq chœurs (1690) du luthier Jean Voboam (1633 ?-après 1691) illustre l’engouement du roi pour cet instrument. Nous la retrouvons sur une reproduction d’après un dessin de 1666 : une égyptienne à la guitare, pour la Pastorale comique du Ballet des Muses. Signalons que Lully, qui avait appris à jouer de cet instrument dès son plus jeune âge, faisait partie des quatre guitaristes de la dernière scène du ballet.


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Jean Voboam (vers 1633-après 1691), Guitare à cinq chœurs, 1690, Caisse en cèdre ou if, filets d’ivoire, placages d’ébène, rosace entourée d’une pistagne © Paris, Musée de la Musique-Philharmonie (photo JMB)

Plus près de nous, l’engouement suscité pour la musique baroque, interprétée sur instruments anciens, date des années 1980. Les recherches effectuées permettent la recréation de comédies-ballets selon les critères du XVIIème siècle. Néanmoins, les créateurs actuels se heurtent au fait que seuls les manuscrits des musiques nous sont parvenus. A l’inverse, les chorégraphies, perdues, doivent être réinventées.

Intermède musical. Dans un espace de projection, il est possible de s’asseoir sur des coussins disposés sur les marches d’un escalier. Au programme plusieurs extraits : un entretien avec William Christie. Un extrait de la comédie-ballet Le Malade imaginaire présenté en 1990 au théâtre du Châtelet, par les Arts Florissants dirigés par le même W. Christie. Le Roi danse, du film (2000) de Gérard Corbineau. Ici le point d’orgue de l’entente entre le roi, Lully et Molière : la Danse du Soleil (Louis XIV au centre de l’univers entouré par toutes les planètes qui figurent les ministres et les courtisans). Le Bourgeois gentilhomme remonté par Vincent Dumestre et Le Poème harmonique, présenté, en 2004, avec la gestuelle et la diction de l’époque (voir la chronique du 23 mars 2022). En 2017, Les Amants magnifiques repris (avec les six intermèdes de Lully) par Le Concert spirituel, sous la direction d’Hervé Niquet.

Reprenons notre visite. Diverses estampes, esquisses et dessins. A commencer par une gravure (1685) de Jean-Baptiste Nolin (1657-1708), d’après le tableau de Pierre Mignard (1612-1695), Jean-Baptiste Poquelin de Molière. Ce dernier, vu mi genou, est enveloppé d’une robe d’intérieur. Il tient dans sa main droite une plume (est-il prêt à écrire ?). Dans la gauche, un petit livre. Contrairement à d’autres représentations, Molière n’est pas représenté tel un acteur mais comme un auteur assis dans son cabinet de travail.


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Jean-Baptiste Nolin, d’après Pierre Mignard, Jean-Baptiste Poquelin de Molière, 1685, Estampe © BnF-EST, N2, Molière (D-215323)

Puis d’autres portraits (un musicien, des comédiens,…). Voire des décors. Telle l’esquisse (crayon et léger lavis) du décor de Psyché d’après Gioacchino Pizzoli (1651-1733), pour la Comédie-Française (1685). Plus contemporains, de nombreux dessins dus au crayon de Patrice Cauchetier. Une maquette pour le costume de Flore ou d’une musicienne dans Le Malade imaginaire. Du même, deux costumes. Celui porté par William Christie lors de la recréation du Malade imaginaire (1990) : une tunique en taffetas, résille d’or, broderie de paillettes et galon, dentelle et franges or portée sur une culotte en soie garnie de ruban (voir notre chronique, Barockissimo du 5 septembre 2016). Dans la même vitrine, un musicien vêtu d’une robe-tunique en lamé or, d’une chemise et d’une culotte en soie, d’une tarte (sorte de béret) assortie et ornée d’un panache blanc. Des photographies. Soit reproductions (prologue ou premier intermède du Malade imaginaire, issues la production du Théâtre du Châtelet, 1990). Soit tirages d’exposition (Les Amants magnifiques mis en scène de Vincent Tavernier par les Malins Plaisir, 2015).

Le genre de la comédie-ballet ne survécut pas à Molière. « La formidable offensive de Lully pour s’arroger avec l’Académie royale de musique le droit unique d’associer des musiciens et des danseurs à des spectacles et en limiter drastiquement le nombre pour les autres troupes, sonna le glas du développement de ce modèle. » (Laurence Decobert, in catalogue). Au XVIIIème siècle, la Comédie-Française reste l’unique théâtre les présentant. Avec une prédilection pour Le Bourgeois gentilhomme et Le Malade imaginaire. Laissant tomber dans l’oubli toute une partie de ce répertoire hybride. A contrario, le XIXème siècle les fait, en quelque sorte, renaître. En parallèle avec la redécouverte des musiques anciennes. Est exposé un ouvrage de Jules Cohen, Psyché. Tragi-comédie, ballet de Corneille et Molière. Représenté sur le théâtre du Palais impérial de Versailles le 20 août 1864 devant sa Majesté le roi d’Espagne. Partition d’orchestre manuscrite pour les chœurs, intermèdes et ballet. A ses côtés, un billet (impressions sur soie) vendu à l’occasion de cette représentation. Une partition (1858), piano et chant, exemplaire annoté au crayon pour le « service des chœurs » de Charles Gounod (1818-1893).


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Jules Cohen, Psyché. Tragi-comédie, ballet de Corneille et Molière. Représenté sur le théâtre du Palais impérial de Versailles le 20 août 1864 devant sa Majesté le roi d’Espagne, 1864 © BnF-MUS, D 12350

1892. Le Grand Théâtre monte Le Malade imaginaire avec la musique de Charpentier « restaurée », réorchestrée, voire complétée par Camille Saint-Saëns (1835-1921). « Mais (il) la dénature aussi en y ajoutant des extraits de œuvres de Jean-Sébastien Bach, André Campra, Jean-Philippe Rameau… » (in catalogue). Sont exposées, une lettre autographe du musicien, à ce sujet, adressée au directeur de l’Eden-Parc… Une partition d’orchestre, manuscrit autographe : Charpentier. Le Malade imaginaire revu par C. Saint-Saëns (1892-1912)… Une illustration de presse datée d’octobre 1912, Molière à l’Odéon par des acteurs de music-hall : Le malade imaginaire. En précisant que Saint-Saëns a revu la musique de Charpentier. A partir des années 1930, les directeurs de la musique de la Comédie-Française arrangent les musiques originales. Parfois en ajoutant des morceaux de leur composition ! Ainsi André Jolivet (1905-1974), en 1944, ne cherche pas à restituer la musique du XVIIème siècle puisqu’il utilise des instruments à vent, un piano, des percussions. Après la Seconde Guerre Mondiale, certains metteurs en scène, « plutôt que de restituer tant bien que mal les musiques originales » (in catalogue), préfèrent faire appel à des compositeurs contemporains : Henri Dutilleux (1916-2013) pour La Princesse d’Elide (1946), Monsieur de Pourceaugnac (dont une page manuscrite présente l’intermède mettant fin à la scène 11 de l’acte II, avec le nom des acteurs concernés, 1948) ou Georges Auric (1899-1983) pour Le Malade imaginaire (1958).

Plusieurs maquettes de costumes. Datant de 1920-1921, elles concernent L’Amour médecin, Les Fâcheux, Monsieur de Pourceaugnac. Puis s’égrenant au fil des années, des relevés de mise en scènes : notes manuscrites autographes, dessins (aquarelle et encre). Une gouache sur carton de George Braque (1882-1963) présente une maquette de décor pour Les Fâcheux : ballet de Boris Kochno, musique de Georges Auric, chorégraphie de Bronislava Nijinska, ballets russes de Serge Diaghilev (Opéra de Monte-Carlo, 1924). Serge de Diaghilev (1872-1929) instille avec ses ballets russes, créés en 1907, la vogue des adaptations chorégraphiques. Une évocation du grand siècle alors de mode.

D’Erik Satie (1866-1925), une carte-lettre datée du 11 septembre 1923 et adressée à Francis Poulenc (1899-1963) au sujet du Médecin malgré lui. Egalement un texte et musique autographes datés de 1923 : le compositeur note scrupuleusement le rythme des textes parlés qu’il devait mettre en musique. Un dessin et encre de Jean Cocteau (1889-1963) : Georges Auric écrit les Fâcheux (1925).

Des tirages argentiques. Certains provenant du célèbre studio Harcourt : l’acteur Jean-Louis Barrault (1910-1994) revêtant le costume de Polichinelle du Malade imaginaire (1944). Ou Raimu (1883-1946) avec les maîtres de danse et de musique, dans Le Bourgeois gentilhomme (1944). Jacques Charon (1920-1975) en maître de danse et Robert Manuel (1916-1995) en maître de musique (1951). Jean Le Poulain (1924-1988) en Monsieur Jourdain dans une mise en scène de Jean-Laurent Cochet en 1980.

La visite prend fin. Un costume le maître de musique (théâtre de la Croix-Rousse, Lyon, 1996) : habit large en damassé blanc, lurex (fil de polyester recouvert d’une couche métallique) or bordé de galons de velours et de dentelle (encolure, revers de poche et poignets) fermé par sept boutons et liens à nouer en velours. A nouveau diverses maquettes de costumes. Un manuscrit autographe de Jean-Louis Barrault : Proposition musique pour Amphitryon- Musique et bruitages (Théâtre Marigny, 1947). Puis une lettre qu’il adresse à Francis Poulenc à ce sujet. L’acteur « soucieux de donner aux autres arts une place essentielle dans le théâtre, cherche à utiliser la musique comme langage à part entière. » (in catalogue). Une partition d’orchestre, manuscrit autographe de Francis Poulenc, Musique de scène pour l’Amphitryon de Molière.

En fin de compte, cette exposition permet de suivre l’itinéraire, dans le temps, des pièces majeures d’un auteur emblématique ! Entre représentations fidèles à la magnificence du Grand Siècle et mises en scène en quête d’un renouvellement constant. Gravures somptueuses, ouvrages et partitions nous ont conduits de la naissance de la comédie-ballet aux créations contemporaines. A travers de liens habilement tissés par la commissaire de l’exposition. Le tout tant à partir qu’autour des pièces et divertissements dus à la plume de Molière.



Publié le 20 déc. 2022 par Jeanne-Marie BOESCH